Qui sommes-nous?

Nous sommes frappé-es de plein fouet, dans notre quotidien, par la pandémie du Covid-19, mais de plus grandes vagues menacent les plus fragiles d’entre nous, et l’ensemble du vivant : les crises économique, climatique, et écologique.
Notre société est en pleine mutation. Ce virage sera à prendre de gré ou de force, lié à la nécessaire décroissance énergétique et économique pour faire notamment face aux enjeux socio-environnementaux de notre époque. Nous vivons une période extraordinaire : à nous individus et groupes sociaux de nous mobiliser pour ne pas rater le virage.
Pourtant, ce virage n’est pas le même pour tout le monde : habitant.es des zones rurales délaissées, des zones urbaines « ghettoïsées », paysan.nne.s, ouvrier.ère.s,
chômeur.euse.s, victimes du racisme, du sexisme, et de d’autres formes de domination et d’exploitation sont les premières victimes d’un train de vie opulent et absurde des plus puissants – les 10 % les plus riches –, et d’un système capitaliste et néolibéral marchand mondialisé, qui met la concurrence et la compétitivité au centre de ses valeurs.
Nous sommes toutes et tous responsables face à la mutation à venir, mais pas de la même manière. Les incantations à la croissance, à l’écologie des petits gestes, au verdissement de l’économie, à la transition écologique servent de paravent à la continuité d’un fonctionnement socio-écologique, économique et politique injuste et délétère.
Avec PEPS, nous pensons que la réappropriation de nos destins est d’abord politique : parce qu’elle est le lieu où s’organise la société, ses antagonismes et ses conflits, ses espoirs et ses rêves, nous considérons que la politique est au centre de tous les changements. Si nous voulons bâtir des avenirs alternatifs, nous devons d’abord nous réapproprier la politique.
Avec PEPS nous souhaitons être lucides : les nécessaires sobriétés économique et énergétique réactiveront les conflits de classe, de genre, de race, etc. afin que chacun.e « ait sa part » et satisfasse ses besoins essentiels. Pourtant, nous souhaitons, de par nos valeurs, nos pratiques, et notre fonctionnement interne tendre vers plus d’égalité de considération, de coopération, d’entraide, de responsabilisation, d’auto-gestion. Nous souhaitons aussi nous rassembler pour sortir davantage d’une logique marchande, autour des “communs”, que sont l’accès à des services publics et à des besoins primaires : se nourrir, se loger, s’éduquer, se soigner, boire de l’eau propre, se déplacer, se cultiver, etc. Avec PEPS nous considérons alors que les luttes sociales et écologiques s’inscrivent dans une même réalité. Nous souhaitons ainsi créer de la complicité entre les personnes et groupes sociaux victimes d’une même logique : le capitalisme marchand mondialisé.
Que faire face à cela ? Allez voter ? Rejoindre un mouvement de désobéissance civile ?
Faire des gestes du quotidien à la manière du « colibri » ? Militer dans un parti politique ?
Changer de métier pour plus de sens et moins d’impact écologique ? D’autres choses encore ?
Nous pensons que tout est à faire mais que nous ne sommes pas tou.te.s égaux.les.
L’action individuelle bien qu’essentielle est moins puissante que les actions collectives : le politique. PEPS est à la croisée de ces moyens d’actions, entre un parti politique qui voit les élections comme une possibilité de peser sur les choix politiques, et un mouvement d’éducation populaire qui favorise l’autonomisation du sens critique, la libération du savoir et de la parole de tout-es afin de comprendre les problématiques, apprendre à débattre, faire confiance en sa parole, redonner du sens aux mots, ce qui nous aide à résister à cette fragmentation du monde, à devenir plus puissant.e, sans se culpabiliser ni se victimiser.
Notre mouvement d’écologie populaire et sociale se réclame d’une filiation à l’écologie sociale, écoféministe, décoloniale, des mouvements éco-syndicalistes, les mouvements pour les Droits Civiques (mouvements de libération), les luttes altermondialistes, animalistes, au municipalisme libertaire et à l’éducation populaire.
Nos pratiques s’ancrent dans les luttes locales (Neyric, défense des jardins ouvriers, droits aux logements, droits culturels, etc.), les mouvements sociaux et politiques (Gilets Jaunes, Zones À Défendre, luttes ouvrières et paysannes), les luttes des quartiers populaires. Nous voulons être un outil d’expérimentations politiques qui s’incarne dans nos modes d’actions, d’évolution et dans notre fonctionnement.
Nous sommes ouvert.e.s à toutes et à tous, militant.e.s aguerri.e.s et personnes s’engageant pour la première fois. Nous ferons aussi en sorte de soigner le chemin – l’agir ensemble – afin notamment de ne pas reproduire entre nous les dominations que nous dénonçons.
Ne restons pas isolé.e.s dans notre colère impuissante et dans notre sidération !
Mobilisons-nous ensemble pour façonner des communautés de vie huma-animales plus équitables, qui vivent davantage en harmonie avec la nature, avec davantage d’entraide, de joie, de poésie, tout en ralentissant peu à peu cette course infernale « à l’avoir » et « au paraître ».